La sueur des cargos - recueil de poésie - 115 pages - parution juin 2015

Avis de lecteurs

17/08/2023 courrier

Cher ami, 

Je ne  vous ai pas encore remercié pour l'envoi que vous avez bien voulu me faire de votre ouvrage : La sueur des cargos. 

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Votre poésie est de celles qui me plaisent à la fois pour la forme et pour le fond : votre écriture respectueuse de nos règles que d'aucuns prétendent démodées me convient parfaitement. Elle prouve bien qu'aujourd'hui on peut encore sur des des rythmes "anciens"  composer des chants nouveaux. Quant à votre inspiration elle reste toujours d'une belle hauteur, quelque soit le sujet. J'ai particulièrement aimé les poèmes sur la tragédie des Cathares. 

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Vital Heurtebize 

Lauréat de l'Académie Française 

Chevalier des Arts et des Lettres 

Commandeur des Palmes académiques


15/07/2015 (site Edilivre)

Un très beau voyage ! Merci 


27/03/2023

Merci, Cher Christian Gastou, pour ce recueil.  

Vous nous demandez un avis. Pour ma part, c’est l’étonnement qui prévaut lorsque je récapitule ma lecture.  

Vos poèmes me sont apparus très différents les uns des autres.  

D’une rime très classique, par la versification, le choix des mots et des formules, à une prose libre et alerte, « manufacturant les réalités », comme dirait Fernando Pessoa, on est, je suis surpris par la variété des styles et des inspirations.  

La diversité, la variété sont un dénominateur commun. Il en est un autre, me semble-t-il. C’est que vos rêves, pour poursuivre dans les pas de Pessoa, vous ramènent tous « aux clairières de l’angoisse ». Je cite : « Cet abyme là, c’est un grand puits sans fond, Aussi noir que l’oubli, ses rêves s’y défont » ; ou : « Chercheur de faux espoirs emmuré dans ses doutes. J’ai tant besoin de toi, Dieu qui n’existe pas … » ; ou encore : « Je ne sais rien de plus du silence des âmes (…) Quand s’échappent les jours des liens qui les laçaient… » Etc., etc.

Lecteur ardent de Christian Bobin, j’aime particulièrement votre poésie lorsqu’elle ne cherche pas à reproduire l’antique mais dit simplement votre vision, vos sentiments, les états d’âme qui vous traversent et vous animent. 

Merci pour ce moment, selon la formule en cour. 

Bien cordialement, 

Tom Tamerville

Extrait

« Car j’ai de grands départs inassouvis en moi »
Jean de La Ville de Mimont

 

La sueur des cargos

 

Certains vivent sans cesse à s’en briser les rêves ;
Pour d’autres c’est trop tard, ils ne sauront jamais
L’ivresse des départs.

 

Ils ne ressentiront jamais sur leurs peaux sèches
L’eau fraiche des embruns, la sueur des cargos,
La moiteur des grands ports.

 

Comment peut-on survivre aux soleils qui se couchent,
Sans aller voir jamais, vers l’occident lointain,
La raison de leur fuite ?

La sueur des cargos

Préambule

« La poésie ne se vend pas, elle ne s’est jamais vendue, elle ne se vendra jamais. Elle ne se lit pas. Elle n’est lue que par quelques maniaques ou par des universitaires qui la plupart du temps la lisent mal… »
Léo Ferré.

Alors il n’y a aucune illusion à se faire, ces lignes comme celles qui suivent resteront confidentielles ou tout au plus seront lues par seulement quelques amis ou par quelques uns des maniaques dont parlait Ferré.

Ces poèmes avec les idées et les images, les pans de ciel bleus et ceux plus sombres des nuits d’orage, ces quelques morceaux de moi (morceaux d’âme à défaut d’une meilleure appellation) qu’ils essaient de transporter, demeureront de simples dépôts d’encre noire sur du papier blanc ; un peu comme ces particules quantiques qui n’auraient de réalité tangible que si elles sont observées… J’aime bien cette idée qui fait que les mots alignés dans un livre demeurent des ondes incertaines tant que le livre est fermé et ne prennent sens et consistance que lorsqu’un œil intéressé et attentif se porte sur eux. Dans cette optique, mes textes demeureront souvent, je le crains, dans cet état d’incertitude quantique ; je n’écris pas des poèmes mais des ondes poétiques !

Lire de la Poésie c’est « intello » ou pédant, mais en écrire c’est presque perçue comme ridicule par la majorité des gens ; avec en corolaire une gène qui va de l’indifférence au mépris…

Alors si la poésie ne se vend pas, ne se lit pas et n’est pas source de reconnaissance, pourquoi écrire ?

Je connais quelques personnes qui écrivent avec délectation, qui alignent des vers avec une facilité déconcertante (ou du moins qui me semble l’être) et qui se font un plaisir de tourner leurs mots, leurs phrases, leurs rîmes pour en faire sortir un sonnet français, marotique, élisabéthain ou que sais-je encore, en respectant à la lettre les règles prosodiques édictées par les Malherbe du XVII° siècle. J’admire sincèrement leur maîtrise et leur capacité comme le disait Boileau, à «réduire la Muse aux règles du devoir» ; j’apprécie la beauté de leurs vers et la perfection prosodique de leurs créations. Pourtant je ne peux pas écrire comme cela ! Non pas que j’en sois formellement incapable puisque j’en connais les règles et que tout après n’est question que de technique et de travail…

Mais écrire n’est pas pour moi un plaisir en soi, mais au contraire une forme de souffrance nécessaire, une sorte de démarche cathartique ; et si plaisir il y a c’est celui de la douleur salvatrice et au final agréable que l’on ressent en massant un muscle contracté et douloureux…

Je refuse donc toute obligation contraignante sur la forme (parlons, si on veut, de poésie libre) et si un certain nombre de mes textes s’orientent vers des formes d’inspiration néo-classiques, ce n’est qu’un des effets paradoxal de cette liberté !

Si ces traces d’encre ont quitté leur état ondulatoire pour devenir l’espace d’un instant des particules, des mots, des phrases, c’est qu’un lecteur les parcourt ! A celui-ci je souhaite d’agréables moments…

Christian Gastou

 

 

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