SF et écologie : un point de vue inédit !
J’ai acquis ce livre auprès de l’éditeur La Goutte Créative au salon L’Antre des livres d’Orange parce que, bien que la thématique soit très différente, j’y percevais une résonance avec l’un de mes livres, Motu’ora, l’île des arbres-bateaux.
Lame de la Forêt est un livre étonnant ! Lorsque la SF s’intéresse à la venue sur Terre d’entités extraterrestres, elle le fait dans 90 % des cas (sans doute même plus) sous l’angle humain. Ici, nous voilà plongés dans le quotidien de Lysia, être singulier que l’on imagine entre le règne végétal et le règne animal, arrivé il y a fort longtemps se réfugier sur Terre avec ses semblables. Une Terre à l’agonie, dystopique, ravagée par nous autres, pauvres humains écocides.
Le livre est court et le texte poétique. S’il fallait chercher un revers à la médaille, ce serait que l’originalité du point de vue — à travers des sens si différents des nôtres — rend parfois la lecture heurtée et la compréhension un peu difficile. Mais c’est le prix à payer : accepter de se laisser porter par le vocabulaire, les concepts, les mots.
À la lecture, quelques souvenirs du roman Le Nom du monde est forêt de la grande Ursula K. Le Guin me sont revenus, pour la forêt bien sûr, mais aussi pour son attention aux autres civilisations et aux ponts qui peuvent se créer en dépit de tout.
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